Face à la multiplication des attaques meurtrières de Boko Haram, les chrétiens sont en alerte maximale. Malgré le chaos, Portes Ouvertes essaie d’aider au mieux les victimes

Récemment un texto a circulé, avertissant de nouvelles attaques à venir. Les responsables chrétiens du Nord du Nigéria ont immédiatement réagi en demandant à leurs paroissiens de prier sans relâche pour la situation. Malgré les déclarations rassurantes du gouvernement qui promet de protéger les chrétiens et de prendre des mesures contre les islamistes, ceux-ci se sentent toujours en grand danger.

C’est dans ce climat de peur et de danger quotidien que Portes Ouvertes essaie d’aider au mieux les chrétiens nigérians. Malgré le chaos, la priorité reste de définir quels sont les chrétiens qui ont le plus besoin d’aide et comment arriver jusqu’à eux.

Fin 2011, des équipiers de Portes Ouvertes étaient en train de diriger un séminaire à Maiduguri, dans l’Etat de Borno, au Nord-Est du Nigéria, quand la ville a été frappée par 3 attentats en 3 jours. Deux des participants au séminaire, dont un pasteur, sont morts, tués par balles. Les autres participants, bien que choqués, ont tenu à ce que le séminaire continue à se dérouler comme prévu. L’équipe a confirmé que, depuis le début de l’année 2012, plus de 50 chrétiens ont été tués dans les attaques meurtrières perpétrées par les islamistes de Boko Haram.

Depuis novembre 2011 de nombreuses églises ont été la cible d’attentats et les chrétiens systématiquement pris pour cible, dans un pays qui, selon l’Index Mondial de Persécution 2012 publié par Portes Ouvertes, comptait déjà en 2011 le plus grand nombre de martyrs.

Photo : Le corps de trois chrétiens, tués le 23 décembre 2011 à Kaduna au Nigéria