Le cinquième volet du programme Build In Gospel (BIG) a eu lieu le 25 janvier 2025, au Heal The Land Family Resource Center de Douala. Plus de 60 artistes de la musique gospel camerounaise se sont rassemblés afin de discuter des perspectives futures de leur discipline et ont souligné l'importance cruciale de la solidarité et de la coopération pour une portée plus grande de leur œuvre musicale.
L'événement Build In Gospel acte 5, animé par Atome Blogueur, promoteur du programme BIG, a souligné des problématiques essentielles liées à la musique gospel au Cameroun. Les discussions se sont étalées sur plus de cinq heures, traitant de sujets variés tels que le manque de communication ou l'exigence d'une direction artistique renforcée.
Les défis actuels
Les premières observations ont mis l'accent sur les insuffisances structurelles du domaine et un panorama de la musique gospel au Cameroun fortement influencé par des actions trop individuelles. Il est également à noter la médiocre qualité des productions, une visibilité fortement limitée et un grand nombre de ressources financières mal utilisées. Une autre observation faite est que les actions stratégiques de communication sont restreintes et ont moins d'impact, ce qui entrave l'apparition de nouveaux talents ou la mise en valeur efficace des projets déjà en place. Ces facteurs, parmi une multitude d'autres, aboutissent à un constat décevant : « La musique gospel du Cameroun n'a pas d'impact, alors que l'autre camp est plutôt bien équipé. »
Une perspective pour 2025 : s'unir afin d'avoir un meilleur impact
Une vision commune est la voie vers une scène gospel prospère. « Nous devons construire conjointement et envisager l'avenir en 2025. » Il est impératif que le programme BIG s'oriente vers l'initiative en établissant un véritable programme de soutien pour les artistes dont ils sont le poumon de travail. La conversation entre les différents acteurs a naturellement abouti à l'impératif de réévaluer les mesures collectives dans le but d'appuyer les artistes gospel. Ainsi, BIG doit s'établir en tant qu'entité corporative pour réaliser la vision, mais également fédérer davantage les artistes gospel vers cet idéal et chacun des artistes employés dans ce sens devrait s'engager à œuvrer pour le bien commun. Il s'agit également, dans cette effervescence, de contribuer à la mise en place de campagnes de communication plus performantes qui attirent l'attention des médias et du public. Dans l'exercice qui pose et propose des dimensions de lancement, une option du travail a démontré qu'une somme adéquate, citée ici comme exemple à hauteur de 50 millions, serait essentielle pour engendrer une production d'impact. Ceci en consacrant des ressources dédiées à la production, à la promotion et à la gestion des artistes, on contribuera pleinement à l'essor du domaine de la musique gospel.
Le BIG Acte 5 a marqué un tournant crucial pour la musique gospel au Cameroun. Il est désormais essentiel pour les intervenants du domaine de capitaliser sur ces interactions afin d'instaurer une nouvelle énergie et de construire une communauté solide et cohésive. En collaborant sur des projets et en unifiant leurs efforts, les artistes gospel ont la possibilité d'améliorer non seulement la qualité de leur travail, mais aussi de renforcer leur présence dans la société. Cela pourrait notamment contribuer à l'édification d'âmes pour Christ, tout en ouvrant la voie vers une reconnaissance tant au niveau national qu'international. L'importance de l'unité et de la coopération, qui a donc été un élément récurrent dans les discussions, démontre que seul un effort collectif peut permettre à la musique gospel de trouver sa place.
Leonard Awono - Camfaith