Baworo 2018 : prêcher en toute occasion, favorable ou pas !

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publié le 15/03/2018 à 11:29


Ce sont les paroles de Dieu tirées du livre de Luc qui peuvent résumer l’une des plus difficiles missions que nous avons réalisé cette fois-ci.

Luc 9 :23-24  Puis il dit à tous : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive. Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la sauvera.

  1. LES CONDITIONS SECURITAIRES

Il est vrai que nous étions au courant des conditions sécuritaires difficiles au Nord-Ouest, mais nous n’imaginions pas à quel point elle était au niveau zéro.

Arrivé à Bamenda le 20 matin, et sachant que nous devrions commencer la campagne le même jour, il nous a semblé bon de prendre une moto pour Benakuma, au lieu d’attendre le véhicule qui devait quitter vers 12h00.

C’est à Befang que nous avons commencé à comprendre que la situation avait dégénérée. En fait nous y avions vu des routes barricadées avec les sacs de sable utilisés dans les films de guerre. Les militaires étaient partout, armés jusqu’aux dents.

Tout nouveau visage était suspect, tant du côté de l’armée républicaine que de l’armée Ambazonienne disséminée parmi la population. D’emblée les militaires me suspectait d’être un des Ambazoniens, et ces derniers me suspectaient d’être un infiltré. A chaque barrière, j’étais fouillé comme un brigand.

Un des chefs militaires qui s’exprimait en Français  me confia qu’à Baworo la situation était pire. Il m’a presque déconseillé d’y aller. « Toute l’armée est en alerte, tout peut arriver à tout moment » me dit-il.  Les autres bensikineurs déconseillèrent celui qui nous portait de continuer.

A Benakuma, notre chauffeur décida de ne plus continuer avec nous à Baworo. Aucune moto ne voulut y aller quelle que soit le prix proposé. Plusieurs frères, amis et collègues me conseillèrent de rentrer.

Une seule question me passait et repassait dans mon esprit : si je ne vais pas à Baworo qui ira à ma place ? Puis, le verse biblique de Luc raisonnait comme un tonnerre dans mon cœur : «Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la sauvera. »

Avec le Pasteur Baptiste de Benakuma, nous invoquâmes le Dieu de mission de pourvoir une moto pour moi. N’ayant pas eu une, il décida de m’accompagner lui-même sur sa moto. A Benade, nous trouvâmes une moto, qui courageusement nous amena jusqu’à Baworo.

Le nombre de militaires rencontrés étaient incomptables. Baworo, comme il nous était dit était vide, les populations ayant eu vent d’un affront imminent entre l’armée républicaine et l’armée Ambazonienne postée juste de l’autre côté du Nigeria s’enfuirent vers les montagnes dans la brousse ou elles trouvèrent refuge. L’étranger que je suis, était le suspect numéro 1. Tout le monde demandait au bensikineur qui me portait, qui j’étais.

Il nous fut impossible de prêcher à Baworo ce soir. Nous décidâmes d’aller à un village environ cinq kilomètres de Baworo appelé Bahende

  1. L’EVANGELISATION A BAHENDE

Par la grâce de Dieu nous mobilisâmes plusieurs personnes, et les instruments de musique, attirèrent vers nous près ou plus de cent cinquante personnes

Près d’une trentaine manifestèrent le désire de suivre le Seigneur Jésus Christ.

  1. LA GRACE DE DIEU D’EVANGELISER A BAWORO CENTRE

Le lendemain, qui était le jour du marché de Baworo, une idée bénie du Seigneur nous vint à l’esprit de voir le Commandant de brigade et lui demander l’autorisation de faire la Campagne au lieu du marché. Logiquement, nous nous attendons a un non radical. Mais Dieu dans sa grâce, qui tient les cœurs des rois tourna son cœur favorablement a notre demande.

Le Commandant foula au pied le couvre-feu, nous permis de tenir notre campagne de 18h00 a 21h00. Nous profitâmes et priâmes pour lui et son équipe. Il envoya une escorte pour sécuriser les lieux.

Près de 500 personnes assistèrent a la campagne, et plus de 130 personnes invitèrent Jésus dans leur vie pour les délivrer du péché. LA GRACE DE DIEU ETAIT A L’ŒUVRE.

Même si nous dormions avec un seul œil, nous étions prêts à mourir, et même de risquer encore nos vies pour une telle récolte spirituelle. Dieu avait tout planifié.  Le lendemain nous étions encore vivant et nous primes le chemin pour Ambu sans connaitre ce qui nous attendait en route.

  1. LA DIFFICILE TACHE D’EVANGELISER A AMBU

Le plus grand problème ne fut pas le nombre de kilomètres que nous avions fait à pied, mais devant nous se dressait un fleuve et les piroguiers avaient fui la guerre avec leurs pirogues.

La seule pirogue devant nous était trouée. J’y montai, avec un petit garçon qui apprenait a pagayer. A peine avions nous pagayé ensemble que la pirogue fut remplit d’eau, heureusement que je sais nager. Merci Dieu.

Apres la traversée, nous étions réjouis que le Seigneur a protégé tous nos appareils. Il nous restait encore quelques heures de marche et nous arriva enfin à Ambu.

  1. La grande récolte spirituelle à Ambu

Dieu attira plusieurs  centaines de personnes voir la projection de film. Plus d’une centaine personnes s’engagèrent à suivre le Seigneur les voici ci-dessus.

Le lendemain, nous leur donnâmes deux enseignements : une sur la méditation de la parole de Dieu et l’autre sur la prière. Plusieurs répondirent présents.

Notre retour fut meilleur, puisse que nous trouvâmes un piroguier nous aida à traverser le fleuve Menchum.

  1. L’EVANGELISATION A BAJINI

Bajini fut notre dernière cible évangélique pendant cette mission. Apres plusieurs heures de marche, nous arrivâmes très fatigués, mais encouragés par le nombre de personnes que nous avons vu le Seigneur attirer à lui depuis le début de cette mission. Plusieurs atteignirent la campagne.

Et plusieurs personnes donnèrent leurs vies à Christ

  1. LA STRATEGIE D’EVANGELISATION

Nous avons opté pour l’évangélisation avec projection de films chrétiens.  Cette stratégie a beaucoup porté ici parce que nous sommes en milieu rural, et spécialement ici, la quasi-totalité voyait une projection de film pour la première fois.

CONCLUSION

Plus de 500 personnes ont invité Jésus à être leur Seigneur et leur sauveur personnel. Près de 400 ont assisté à l’enseignement sur la prière et la méditation de la parole de Dieu.

Si nous avons pu réaliser cela, c’est aussi grâce à votre grand soutien spirituel, financier, matériel, et à vos prières. Que le Seigneur vous bénisse.

Nous serons très heureux de continuer de vous avoir comme partenaire sur notre prochaine mission à Nyamtan du 22 au 26 Mars 2018, et Bagangté du 30 Mars au 07 Avril 2018.

Eph.3 :20-21 : Or, à celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons, à lui soit la gloire dans l’Eglise et en Jésus-Christ, dans toutes les générations, aux siècles des siècles ! Amen !


OPERATION NINIVE 2018

RAPPORT MISSION BAWORO 19-27 FEVRIER 2018 

Par Pst. Yomsi Maurice (tel.697 55 18 98 ; 675177554)





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