NYAMTAN 2018 : Une mission du Dieu qui ouvre les portes dans le NKAM !

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publié le 06/04/2018 à 07:09


OPERATION NINIVE, NYAMTAN MARS 2018

PAR LE PASTEUR MAURICE YOMSI 675 177 554/697 551 898

Loué soit l’Eternel, le Père du Seigneur Jésus Christ, le Dieu de mission, celui qui ferme et personne ne peut ouvrir, et celui qui ouvre et personne ne peut fermer.

Bien aimés, si la mission Baworo pouvait être baptisée de mission à haut risque au regard du contexte de guerre dans laquelle nous l’avons effectué, la mission de Nyamtan doit être considérée comme la mission des portes ouvertes.

  1. UNE MISSION DU DIEU QUI OUVRE LES PORTES

Alors que toute notre équipe (moi y compris) présageait une mission très difficile, le Seigneur nous a fait expérimenter tout le contraire. En partant à Nyamtan, plusieurs réalités préoccupaient nos esprits :

  • Le groupe électrogène qui devait nous alimenter en énergie électrique s’est grillé (quoique neuf) pendant les tests, et celui avec lequel nous sommes partis était un vieux groupe que nous avons fait réparer,
  • Nous n’avions pas eu l’autorisation du chef du village, ayant tout fait pour le rencontrer sans succès,
  • Nous n’avions aucun contact capable de mobiliser les habitants de la localité,
  • Nous ne savions pas le /ou les sites ou les campagnes devaient avoir lieu,
  • Et même nous ne savions pas ou nous devrions dormir.

Deux verset bibliques montaient dans mon cœur et me confortaient face à ces préoccupations :

Math.10 :11  Dans quelque ville ou village que vous entriez, informez-vous s’il s’y trouve quelque homme digne de vous recevoir ; et demeurez chez lui jusqu’à ce que vous partiez.

Math.28 :20b Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde.

Nous étions certains que le Seigneur était avec nous mais nous ne savions pas comment nous devrions expérimenter Math.10 :11.  C’est d’abord là que le Seigneur nous a grandement ouvert les portes.

 

  1. Les portes grandement ouvertes à la chefferie

 

Arrivés à Nyamtan dans les conditions de transport très difficiles (02 membres de notre équipe ont dû faire le trajet à moto), vers 15 heures, l’idée de ceux qui avaient exploré le village était d’aller supplier un grand père qui vivait seul à environ 4 kilomètres du carrefour,  de nous permettre de passer notre séjour dans sa case. Alors que certaines personnes de notre équipe étaient montées sur la moto pour y aller, l’idée me vint d’aller voir le Chef ne sachant ce qui m’y attendait.

Une grande surprise était devant mes yeux :

  • Le Chef du village est une femme, (ce qui est très rare chez les bantous),
  • Elle était une femme à qui j’avais prêché l’évangile à Douala en 2014, longtemps avant son intronisation,
  • Elle nous a reçu avec beaucoup de joie et nous a permis d’habiter chez elle pendant tout notre séjour,
  • Elle a donné l’ordre à l’un de ses notables de nous faciliter la tâche dans le village,
  • Elle a pris sur elle de nous offrir à manger tous les jours, et nous a servi elle-même le premier jour.

 

Voici Madame le Chef du Village  au milieu des autres Chefs

Que le nom du Seigneur soit exalté pour ce qu’il a fait pour nous en nous offrant un hébergement meilleur que tous les hébergements jusqu’ici reçus lors de nos missions vers les non-atteints. Voici le lieu où le Seigneur nous a fait loger à Nyamtan.

Une autre agréable surprise nous attendait

  1. Les portes du catéchiste de l’église Baptiste de Ndogfaya

Pour mieux être reçu dans le village, la reconnaissance et le soutien du catéchiste était nécessaire. Le Chef  nous l’a d’ailleurs fortement recommandé. Sans toutefois tarder, nous avons pris la moto et sommes partis à la rencontre du catéchiste. Je croyais que ce morceau devait être plus difficile, mais le Seigneur avait tout planifié.

Le catéchiste en question était une connaissance d’enfance. On se connaissait. J’étais stupéfait face à ces connexions divines. Le catéchiste accepta même que la campagne se fasse dans l’enceinte de son église.

 

  1. UNE MISSION REVELATRICE SUR L’HISTORIQUE DE LA MISSION AU CAMEROUN

Le notable qui avait été désigné par Sa Majesté pour nous faciliter la tâche dans le village nous fit découvrir la pierre tombale utilisée sur la tombe d’un des compagnons missionnaires d’Alfred Saker né en 1883, et décédé en 1908 au Cameroun.

 après avoir implanté la première église dans la capitale du Cameroun sous la colonisation allemande : Yabassi. Nous avons visité les décombres de cette église.

 

  1. UNE MISSION, BIEN QUE BENIE MAIS TOUJOURS PAS FACILE DANS L’EVANGELISATION

Sur une population d’environ 300 personnes nous n’avons pas pu rencontrer un seul enfant de Dieu. La population est à 80 pour cent composée d’étrangers. Les autochtones ont fui le village à cause de la sorcellerie, et plusieurs parents ne veulent même pas que leurs enfants retournent dans le village, sinon après leur retraite.

La population autochtone est très vieillissante. Les étrangers sont à 98 pour cent composés de jeunes. Moins de 02 pour cent sont mariés. Dans la journée, plusieurs vont dans les champs soit pour y cultiver, soit pour chasser le gibier, soit pour scier le bois, soit pour travailler dans les plantations de la société Azur.

Dans la soirée, la plupart sont dans un dépôt de boissons où ils se livrent à l’ivresse et se dépouillent de leur argent. Plusieurs jeunes ici fument le chanvre indien. L’immoralité sexuelle, les bagarres, l’ivresse, la sorcellerie, sont les maux qui les minent.

90 pour cent de ces jeunes n’ont pas pu terminer avec leur cycle primaire. Une école primaire à deux salles de classe a été construite dans le coin. Une seule salle est utilisée par tous les écoliers de cet établissement. L’ensemble des écoliers dans cette école n’atteint pas le nombre des apôtres de Jésus. Ils sont tous dans la même salle classe. J’ai pu les prendre en image leur seule maitresse les ayant abandonné pour aller cultiver son champ, en leur laissant un bébé d’environ trois mois qui dormait dans une moustiquaire installé dans la même salle de classe.

  • 02 font le CM I
  • 03 le CE II
  • 03 le CP
  • 4 la SIL

 

  1. TROIS OBSTACLES A L’EVANGILE
  • les populations ici, bien qu’hospitalières, sont hostiles à l’évangile, si nous n’habitions pas chez le Chef, nous ne serions même pas reçus pour annoncer l’évangile.
  • Les habitations sont espacées et d’un regroupement de personnes à un autre, le minimum de distance est plus de 03 kilomètres.
  • Parfois, les personnes habitant dans une concession n’ont pas de relation avec leurs voisins. Du coup, parler au voisin c’est être presque son ennemi.

 

  1. LA STRATEGIE D’EVANVELISATION
  • La distribution des traités évangéliques,
  • Nous avons fait l’évangélisation de personne à personne encore appelée l’évangélisation porte à porte.

Le papa ci-dessus a été le premier fruit spirituel récolté lors de cette mission.

Nous avons aussi pu avoir un entretien d’évangélisation de plus de 45 min avec le Chef du Village, au cours duquel elle a eu la possibilité non seulement d’écouter le message du salut, mais aussi de nous poser les questions sur comment se réconcilier et faire la paix avec un Dieu qu’elle ne connait, ni ne voit.

VI. LES PROJECTIONS DE FILMS

La première projection a été faite dans la concession du Chef à Ndogbakand. Elle-même n’y était pas (ayant voyagé), mais son mari, et tous ceux qui travaillent pour elle, environ 07 personnes ont assisté. Nous avons projeté le film et présenter le message. 04 ont manifesté le désir de suivre le Seigneur. Nous n’avons pas pu filmer par respect au mari du Chef.

La deuxième projection a été faite dans la cour de l’église Baptiste de Ndogkaya.

Quoique nous n’ayons pas eu une grande foule assister à la projection pour plusieurs  raisons, le Seigneur nous a bénis avec la présence de plusieurs adultes.

Mais surtout le Seigneur nous a bénis avec plusieurs conversions spectaculaires.

La première est celle de la femme du catéchiste qui est venue à nous confessant des péchés que le secret de la confession ne permet pas de révéler à d’autres.

La deuxième est celle du catéchiste lui-même qui a confessé le Seigneur Jésus comme son Seigneur et Sauveur personnel,

La troisième est celle de l’homme dans la photo ci-dessous, qui comme la femme du catéchiste a pleuré sur ses péchés sans avoir honte de qui le regardait.

 

La quatrième conversion spéciale est celle d’un notable, qui a levé sa main devant tout le monde en signe de recevoir Christ dans sa vie

Notre dernier site d’évangélisation a été Kataba. Plusieurs personnes ont assisté à la campagne, malgré la pluie qui nous a forcés à faire la projection à l’intérieur d’une boutique.

Plusieurs, ont manifesté l’engagement de suivre Jésus.

 

VII. LA RAISON PRINCIPALE DE L’HOSTILITE DES POPULATIONS DE NYAMTAN A L’EVANGILE

Nous avons été tous surpris que dans un village comme Nyamtan, les populations ne s’intéressent pas à une projection de films chrétiens, même pas les enfants. Cela nous a amené à découvrir qu’il y avait une raison fondamentale.

En effet, il y a environ un ou deux ans, le Chef du village a reçu un homme qui se faisait passer pour un prophète. Ce dernier lui a raconté les détails et les profondeurs de sa vie privée et familiale au point que le Chef était presque convaincu qu’il venait de Dieu.

Ayant entreprit les enquêtes sur le soit disant prophète, le Chef découvrit que ce dernier avait pris toutes les informations la concernant auprès de sa cousine. Cette affaire a amené les populations à rejeter tout ce qui a trait aux églises de réveil.

Etant venus avec les instruments de projection, les populations nous ont traités des personnes des églises de réveil et n’ont pas voulu assister à nos projections de peur d’être entrainer dans une chose qui leur causerait du tort.

Si je n’avais pas de relation avec le Chef du village, et si nous n’habitions pas chez elle, nous aurions dû être chassés du village à coup de bâtons, ou tout simplement personne ne nous ouvrirait les portes à Nyamtan.

Dimanche matin par exemple, les anciens de l’église Baptiste nous ont convoqués dans leur sanhédrin pour expliquer pourquoi nous avons projeté le film dans leur cour, quelles étaient nos intentions, et plusieurs autres questions qui n’avaient aucun sens. Ils ont menacé et même promis de traduire leur catéchiste devant son supérieur pour expliquer pourquoi il a accepté la projection dans la cour de l’église.

Prions pour ce catéchiste et pour le village Nyamtan.

CONCLUSION

Jamais nous n’avions rencontré une population aussi hostile à l’évangélisation comme celle de Nyamtan. Toutefois, le Seigneur est digne d’être célébré pour l’œuvre qu’il a accomplie au travers de nous dans ce village. Nous avons expérimenté  que le Seigneur n’a pas changé dans la mission :

  1. Il nous a ouvert toutes les portes pour nous faciliter de prêcher l’évangile
  2. Il a pourvu un lieu pour nous héberger,
  3. Il nous a bénis avec plusieurs conversions (environ 25 personnes) parmi lesquels trois catéchistes (deux de l’église baptiste et un de l’église catholique) et deux notables (un à Ndogfaya, et l’autre à Kataba).

Continuons à prier pour ce village afin que la semence de la parole reçue dans les cœurs produise les fruits qui demeurent.

Nous voulons reconnaitre que tout ce qui a été fait sur le terrain ne pouvait être aussi rayonnant sans le précieux soutien que vous nous avez apporté. Que le Seigneur vous bénisse abondamment.

Nous serons très heureux de continuer à compter sur votre soutien multiforme dans la mission Bangangté du 24 au 27 Avril 2018, et la mission Mulen  en Mai 2018.

Rom.10 :14-15 Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n’ont pas cru ? Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Et comment en entendront-ils parler, s’il n’y a personne qui prêche ?  Et comment y aura-t-il des prédicateurs, s’ils ne sont pas envoyés ? Selon qu’il est écrit : Qu’ils sont beaux Les pieds de ceux qui annoncent la paix, De ceux qui annoncent de bonnes nouvelles !

 


PASTEUR MAURICE YOMSI 
675 177 554  /  697 551 898





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